Après-midi un peu mouvementée
aujourd'hui. Un peu après midi, je reçois un mail d'Ali, une maman de
la classe de Thomas avec pour sujet "Pick up if u can". Je l'ouvre tout
de suite, bien sûr. Le message informait quelques parents dont elle
avait les adresses mail qu'une conduite d'eau, et peut-être aussi de
gaz, avait été sectionnée par des travaux à proximité de l'école, et que
le courant et l'eau avaient été coupés dans le quartier. Comme Ali
était sur place à l'école, la maîtresse lui avait demandé de contacter
des parents pour qu'ils viennent chercher leurs enfants. Il n'y avait
pas urgence, les enfants étaient calmes, mais il était préférable qu'ils
ne passent pas le reste de la journée dans une école privée d'eau et
d'électricité.
Mon deuxième réflexe, après avoir ouvert le message d'Ali, a été de le
faire suivre à d'autres parents, puis je suis allée voir le site web de
notre journal local, et là, effectivement, un article relatait les
événements en cours, et indiquait que l'école allait probablement fermer
et que les enfants allaient peut-être être transportés au collège le
plus proche. Il n'y avait encore rien d'officiel, l'école elle-même ne
nous avait pas encore contactés, et donc pendant une bonne demi-heure,
et quelques emails échangés, nous ne savions pas s'il fallait aller
récupérer les enfants à l'école ou au collège. Ce qui était clair,
c'est que le quartier était bouclé (pompiers, ambulances, voitures de
police, etc...) à cause de l'important fuite d'eau, mais aussi de gaz,
et que l'accès à l'école, qui est déjà très limité en temps normal,
serait quasi impossible si tous les parents arrivaient en même temps.
Un message téléphonique officiel a finalement été envoyé à tous les
parents. Les 750 élèves de l'école allaient être transportés en bus au
collège et attendre leurs parents dans le gymnase. Nous nous sommes
donc mis en route pour aller récupérer notre bonhomme. Entre temps,
notre amie Jenn, qui était chez elle, à 5mn du collège, nous a proposé
de récupérer Thomas en même temps que sa fille. Comme je n'étais pas
sûre que la liste des personnes autorisées récupérer chaque enfant serait
disponible, nous avons malgré tout continué notre route. A quelques
minutes du collège, Jenn nous a appelés pour nous dire qu'elle avait les
petits.
Nous les avons retrouvés. Thomas et Julia sont partis jouer, et nous
avons discuté des événements. Les petits étaient en pleine forme et ont
trouvé cette "aventure" comme l'avait décrit la maîtresse, plutôt
ennuyeuse. En plus, à cause de cette histoire de conduite, ils n'ont
pas pu aller en excursion comme prévu, et ils ont manqué la fête disco
prévue en classe de danse cette après-midi, avec la boule et tout.
Thomas était très déçu. Toute la semaine, il nous a dit "Vivement
vendredi, vivement vendredi!"
Quant à nous, les adultes, nous étions contents de voir que le
transport des enfants s'était bien passé, mais nous avons remarqué que
le message téléphonique du district ne mentionnait pas du tout la fuite
de gaz... et nous étions déçus de constater que les listes de personnes
autorisées à récupérer les enfants - qu'on nous demande de remplir chaque
année et de tenir à jour - n'avaient pas été utilisées. De plus, chaque
personne qui ramassait des enfants devait écrire ses initiales à côté du
nom de chaque enfant. Seul ce gribouillage aurait permis d'identifier
la personne en question.
Ce qui s'est passé aujourd'hui était un incident mineur, c'est vrai,
mais il montre à quel point la communication hyper rapide, mais
incomplète, par email ou SMS peut compliquer, plutôt que simplifier les
choses. Il montre aussi que, même dans des circonstances peu graves,
des éléments de confusion peuvent régner dans la façon de gérer un
groupe aussi nombreux. J'espère que l'école et l'administration du
district ont vu cela comme un bon entraînement et en tireront quelques
leçons pour un cas où qui n'aura jamais lieu.
mais l'école s'est-elle rendu compte de toute cette confusion parmi les parents? Je suis surprise aussi que la liste des personnes autorisées a prendre les enfants n'ait pas été utilisée. Oui, avec un peu de chance, l'école reconsidérera son règlement de "dismissal"
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